In the heart of the Wicklow Mountains, above Lough Dan, the deep dark woods along the Wicklow Way suddenly open up to reveal a long abandoned Scotch village that has been overtaken by nature.

Walking with our friend Mary Ann and her sons, the acorns clocked up nearly 10km and over 16,000 steps (many more for Pebbles’ little legs, no doubt), on a damp November day, to reach the deserted settlement, an eerie place I knew nothing about until the hiking app Hiiker (affiliate link) mentioned it on Instagram a few weeks prior.

Au cœur des monts de Wicklow, au-dessus de Lough Dan, les bois noirs qui bordent le Wicklow Way s’ouvrent soudain pour révéler un village abandonné depuis longtemps, où la nature a repris ses droits.

Accompagnés de notre amie Mary Ann et ses deux fils, les graines de chêne ont parcouru presque 10 km et quelque 16 000 pas (plus que ça pour Caillou), par une journée humide de novembre, pour atteindre ce lieu unique dont je ne savais rien il y a tout juste trois semaines.

Located on the Ballinrush side of the Luggala valley, the so-called Scotch village is often said to have been home to Scottish farmers who emigrated to Canada during Ireland’s Great Hunger (1847-1850).

Yet, according to local historian Chris Corlett in his article for the Roundwood Historical Journal, “settlement in Ballinrush continued for another century”, i.e. until the 1950s.
(You can read The Ruined Farmhouses of the Cloghoge and Inchavore Valleys here.)

The remote Scotch village is enclosed by a thick stand of conifers, with mossy dry-stone walls crisscrossing the forest floor into the distance. The silence is deafening, the mood undoubtedly eerie.

With the mist slowly lifting from the tree tops, we set up camp inside one of the roofless houses. Brian lit the MSR stove (affiliate link) for our usual bowl of trailside noodles, while the acorns and Mary Ann’s sons explored the ruins of the Scotch village – a cluster of three small houses with their haggards and gardens.

The Shorter Oxford Dictionary, dating “haggard” from 1586, says this word from Old Norse is found only in Ireland and the Isle of Man, and means “a haystack”. Generally in Ireland the word embraces the area near the house where the grain- and hay-stacks were built.

Situé sur le lieu-dit Ballinrush dans la vallée de Luggala, le village dit “écossais” aurait abrité des paysans d’origine écossaise qui émigrèrent au Canada pendant la Grande Famine (1847-50).

Cependant, un historien local du nom de Chris Corlett explique, dans un article publié dans le Roundwood Historical Journal, que le hameau fut habité jusqu’aux années 1950, soit pendant un siècle de plus.

Loin de tout, le village écossais est cerné par une épaisse forêt de conifères, avec sous les hauts arbres, un enchevêtrement de murs de pierre sèche à la fonction depuis longtemps oubliée. Le silence y est assourdissant, l’ambiance indubitablement étrange.

Comme la brume s’élevait lentement au-dessus des arbres, nous avons planté le camp dans une des maisons en ruines. Brian alluma le réchaud MSR (lien partenaire) pour notre incontournable bol de nouilles instantanées, pendant que les graines de chêne et les deux garçons de Mary Ann exploraient les ruines du village écossais – trois masures de pierre, avec leurs jardins et fenils adjacents.

The 4 stone pillars on the left-hand side are the remains of a corn stand, used to dry and store grain (oats in Wicklow) /
Les quatre pierres en carré sur la gauche de l’image sont les vestiges d’un grenier, jadis utilisé pour sécher et conserver le grain (avoine).

Droplets on a spider web at the Scotch village /
Toile d’araignée mouillée entre les pierres du village abandonné.

Soon the acorns and the two boys disappeared beyond the Scotch village ruined walls, into the coniferous forest planted on what used to be the village fields.

A deserted village in the midst of a deserted forest

While the older boys played fight with sticks, Squirrel and Pebbles started building a den and a fire tripod in the deep dark wood.

Bientôt les graines de chêne et les deux garçons disparurent au-delà des ruines du village écossais, pour s’enfoncer dans la forêt plantée sur les anciennes terres agricoles du hameau.

Un village déserté dans un désert forestier

Pendant que les plus grands se pourchassaient et se bagarraient avec des bâtons, Ecureuil et Caillou entreprirent de construire une cabane dans la pénombre humide.

Under the tall trees, only the echo of the children’s voices and the occasional crack of a branch underfoot broke the silence. The soft ground was covered in dried needles, with here and there a pool of bright green moss where a hole in the impenetrable canopy let the sunlight through to the forest floor. In the uniformly brown gloom, the orange filaments of a stagshorn mushroom easily caught my eye.

This forest was little more than a desert – read more on the problem with Ireland’s coniferous plantations.

What a contrast with the lush, colourful abundance of Clara Vale, which we had explored only a few weeks earlier!

Stagshorn fungus / Calocère visqueuse (Calocera viscosa)

Sous les hauts arbres, seul l’écho des voix des enfants et le craquement intermittent d’une branche sous les pieds brisaient le silence. Le sol moëlleux était tapissé d’aiguilles sèches, avec çà et là un cercle de mousse vert brillant, là où un trou dans la canopée impénétrable créait un puits de lumière. Dans la pénombre uniforme, les filaments oranges d’une calocère visqueuse attirèrent mon regard. 

Cette forêt était un désert. Quelle différence avec la luxuriance colorée de Clara Vale, que nous avions visité quelques semaines plus tôt !

What a relief it was to come out of the dimness to this breathtaking view – one of my absolute favourites in Wicklow, if not the whole of Ireland.

Quel soulagement ce fut d’émerger des ténèbres pour découvrir ce paysage d’une beauté époustouflante – un de mes préférés de Wicklow, si ce n’est de l’Irlande entière.

As the sun slowly set over the Wicklow Mountains, painting the rounded summits and russet hillsides in dusky pinks and delicate purple, Lough Tay shimmered up ahead while Lough Dan looked somber down below. 

I thanked our lucky stars that the best part of this family hike was yet to come. Had we started this loop walk the other way, the valley would have been engulfed in drizzle and mist, with a few hailstones thrown in for good measure. 

The Scotch village is one of many deserted farming settlements scattered across the old estates of Ballinrush on this side of the Cloghoge River, and Luggala across the way. Crumbling stone walls, cultivation ridges and ruined houses still dot the beautiful valley.

Comme le soleil descendait lentement sur les monts de Wicklow, peignant de rose et de violet les sommets arroundis et les versants fauves, Lough Tay miroitait haut devant tandis qu’en contrebas, Lough Dan sombrait dans le crépuscule.

Quelle chance que le meilleur de cette randonnée soit encore à venir ! Si nous avions commencé par là, la vallée aurait été plongée dans la bruine et les nuages, avec quelques grêlons pour finir.

Le village écossais n’est qu’un de plusieurs hameaux abandonnés çà et là sur les anciens domaines de Ballinrush et Luggala, de l’autre côté de la rivière Cloghoge. La vallée reste parsemée de murets de pierre croulants, sillons de culture agricole et maisons en ruines.

By the time we found the Wicklow Way again, the entire valley was bathed in the cool blues of dusk.

Soon the head torches were switched on, as little legs were tiring and the pace slowed down to a crawl in the incoming darkness.

“What is the best seat in the world?” Pebbles asked as we neared the car. I replied with another question, “I don’t know. What do you think?”
“It is my car seat!” he answered with a cheeky smile.

That’s it: 10km and 16,000 steps to the Scotch village, and a child’s car seat will feel like the greatest throne in the world!

Quand nous avons enfin rejoint le Wicklow Way, la vallée tout entière baignait dans les tons bleus du crépuscule.

Bientôt les lampes frontales furent allumées, comme les petites jambes commençaient à fatiguer et l’allure se réduisait à un pas d’escargot dans l’obscurité grandissante.

“Quel est le meilleur siège du monde ?” demanda Caillou comme nous approchions de la voiture. Je répondis avec une autre question : “Je ne sais pas. Qu’est-ce que tu en penses ?”
“C’est mon siège dans la voiture !” s’exclama-t-il avec un sourire coquin.

Et voilà : 10 kilomètres à pied, soit 16 000 pas, et le siège auto d’un enfant devient le plus beau trône du monde !

Getting there

Travelling northbound (Dublin) on the N11, take Exit 8 (Kilmacanogue), then the first exit on the roundabout, signposted for Roundwood and Glendalough (R755). At the next roundabout, take the second exit and continue straight ahead on the R755.
Travelling southbound (Wexford) on the N11, take Exit 8 (Kilmacanogue), immediately after the Circle K petrol station, following signposts to Roundwood and Glendalough (R755). At the roundabout, take the last exit, to Kilmacanogue and Roundwood (R755). At the next roundabout, take the first exit for the R755.

Follow the R755 for 11km, then turn right onto the R759, signposted for Sally Gap. Drive 4km up this road to a wayside car park on the left with a Wicklow Way signpost. 

S’y rendre

Circulant en direction du nord (Dublin) sur la N11, prenez la sortie 8 (Kilmacanogue) puis, au rond-point, la première sortie, en direction de Roundwood et Glendalough (R755). Au deuxième rond-point, prenez la deuxième sortie et continuez tout droit sur la R755.
Circulant en direction du sud (Wexford) sur la N11, prenez la sortie 8 (Kilmacanogue), tout de suite après la station service Circle K, et suivez les panneaux indiquant Roundwood et Glendalough (R755). Au rond-point, prenez la dernière sortie pour Roundwood et Glendalough (R755). Au rond-point suivant, prenez la première sortie pour la R755.

Continuez sur la R755 pendant 11 km, puis tournez à droite sur la R759, indiquant Sally Gap. Continuez sur cette route pendant 4 km environ jusqu’à un parking de fortune en bord de route à gauche, marqué d’un panneau du Wicklow Way.

The problem with Ireland’s coniferous plantations

Such coniferous plantations as seen around the Scotch village are typical of Ireland’s forestry model. For well over a century, Sitka spruce has been planted all over the country, in an effort to increase tree cover and generate income from lands perceived as unproductive – uplands and boglands where no other crops will grow. 

A non-native monoculture

If these plantations look out of place in the Irish landscape, that’s because they are. Conifers are not native to Ireland, although the cool and damp conditions suit them perfectly.

While native woodlands are a living ecosystem teeming with wildlife, coniferous forests are but an intensively farmed monoculture – zombie forests, as they are often dubbed. The associated spraying of pesticides to ward off pine weevil and other pests also kills whatever insects and microorganisms are left in the permanent gloom. 

When a coniferous plantation reaches maturity, it is clear-felled with heavy machinery, leaving an unsightly waste ground of tree stumps and rotting branches on vasts tracts of land, in even the most scenic locations of the country. (We walked past one such clear-felled area at the very start of our hike to the Scotch village.) The impoverished layer of top soil, along with pesticide residues, is then easily washed off by rainfall into nearby lakes and rivers, thus polluting the entire water system.

Not so green after all

Because trees capture cardon dioxide from the atmosphere through photosynthesis, forests act as carbon sinks, or carbon storage, for our greenhouse gas emissions. Thus afforestation, i.e. the planting of trees, is an important tool in the fight against climate change.

The Woodland League campaigns for the restoration of Ireland’s native woodlands

But not all trees are created equal in the carbon storage stakes – yet again, fast-growing conifers come up short compared to deciduous trees. Indeed, “the proliferation of coniferous trees has reduced the carbon storage capacity of Europe’s forests”, according to two studies published in 2016.

Forests not equal when it comes to climate – Jeff Tollefson, Nature, 4th Februrary 2016

Save Leitrim

In the west of Ireland, half of all agricultural land in tiny Co Leitrim is planted in non-native Sitka spruce. In early 2018, a group of concerned local people launched Save Leitrim to try and stop coniferous afforestation.

“We are most definitely not against trees! We are for the right trees, in the right places being managed in the right way so that everyone benefits! The environment, the wildlife, the communities, the farmers, the economy, the county and the future.”

Ireland’s native woodlands are quietly disappearing – Darragh Murphy, The Irish Times, 19th June 2018

Environmental NGOs such as the Woodland League and the Native Woodland Trust have been campaigning for decades for the conservation and restoration of Ireland’s forests with native deciduous trees such as birch, ash, holly, oak, beech, etc. Nonetheless, the state-incentivised planting of Sitka spruce continues. 

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